Portrait de femme [2/10] : Alexandrine Charonnat, Hampiaux Le Lorrain

alexandrine-charonnat

« Ma fille de 7 ans pourrait assurer les visites guidées de l’usine. Ma fille joue à la Barbie et dit de sa poupée qu’elle est directrice d’usine ! Pour elle, c’est tout-à-fait normal, et je trouve ça beau. »

Alexandrine Charonnat a établi un lien fort avec cette entreprise qu’elle dirige depuis quelques mois seulement.

Une affaire familiale qu’elle a rachetée, avec son père, en mars 2020. Son frère les a rejoints quelques mois plus tard. La société Hampiaux Le Lorrain à Nancy fabrique du matériel de soudage. La reprise s’est faite « suite à une rencontre avec la famille Hampiaux, qui cherchait un repreneur », faute d’héritier.

Alexandrine Charonnat a fait une école de commerce, formation qu’elle a complétée par un MBA marketing et stratégie. Elle débute sa carrière dans les accessoires automobiles avant de rejoindre, au bout de quatre ans, une entreprise éditrice de logiciels créée par son père. Ils développent l’affaire, tant et si bien que celle-ci, Pharmagest, est aujourd’hui cotée en bourse. Le binôme fonctionne. « J’ai évolué dans l’entreprise et je me suis rapprochée de mon père. Nous avons voulu élaborer un projet en commun. J’ai toujours eu envie de créer ma propre affaire. » Le père et la fille se mettent en quête d’une entreprise à reprendre « sur notre territoire, en Lorraine ».

Alexandrine Charonnat reste attirée par l’industrie. « Je pensais à l’entreprise de moulage plastique d’un ami. J’aime l’ambiance qui y règne, l’odeur quand je rentre dans les locaux, les gens qui y travaillent. » Puis elle rencontre la famille Hampiaux, il y a trois ans. Séduite par « les valeurs et le savoir-faire chez Le Lorrain », elle voit aussi dans cet autre binôme père fille quelque chose de « rassurant ».

« Cela m’a permis d’oser, et m’a aidée à me projeter. Je suis très heureuse aujourd’hui d’avoir fait ce choix. Cela s’est fait en famille. Car forcément, vous embarquez aussi votre mari et vos enfants dans l’aventure. Mais pour ma fille de sept ans, c’est naturel. Elle pourrait assurer une visite guidée de l’usine, elle connaît les machines, peut expliquer comment on fabrique un chalumeau ou comment on nettoie les pièces détachées ! »

Autres actualités