L’élection présidentielle est l’un des grands battements de cœur de notre démocratie. L’UIMM Lorraine se doit de le vivre, car nous sommes des citoyens responsables, la responsabilité étant dans l’ADN de notre métier, de notre quotidien.
« Je ne vais pas reprendre toutes nos prises de positions
nationales et régionales que vous trouverez dans les pages qui précèdent et qui suivent. Je suis avec tout cela parfaitement en harmonie. Cependant je voudrais profiter de ces quelques lignes pour insister sur certains principes.
Tout d’abord une première notion à laquelle nous sommes
très attachés. Nous existons. Nous, l’industrie. Depuis trois
ans notre signature est : Nous sommes la colonne vertébrale
économique et sociale de nos territoires. C’est une réalité et ce fait nous impose, en tant que syndicat patronal, de le rappeler à ceux qui décident afin qu’ils le fassent en tenant compte du monde industriel, le nôtre.
N’oublions pas que la désindustrialisation de notre pays, de
notre région, fut en grande partie organisée par le politique.
Bien sûr nous avons peut-être une part de responsabilité, mais souvenez-vous. La France de l’industrie est celle du passé, l’avenir c’est le service ! Notre richesse n’est plus dans les produits manufacturés, laissons certains pays les fabriquer à moindre coût car cela les rend accessibles au plus grand nombre en France !
L’énergie !
Plus vite les centrales nucléaires françaises seront fermées, mieux cela sera ! sans oublier les idéologistes « décroissants » qui au gré d’alliances incertaines ont obtenu un plan de fermeture des centrales nucléaires.
Celle de Fessenheim manque déjà beaucoup à nos amis allemands qui achetaient chaque année une belle part de son électricité « nucléaire » tout en ayant un discours drastiquement anti… nucléaire !
Aujourd’hui ils commencent à se mordre violemment les doigts des décisions qu’ils ont prises dans ce domaine et des milliards dépensés pour un piètre résultat et un coût qui pèse et pèsera de plus en plus sur les ménages allemands ! Ce n’est pas de s’être jeté dans les bras du gaz russe qui adoucira leurs angoisses. Ceci n’est qu’un exemple parmi un grand nombre d’autres… en France.
Je n’ai pas voulu en prendre dans notre pays afin de ne pas intervenir dans notre bataille électorale. Les cycles de réalités sont très différents pour les politiques et pour l’industrie. Pour les premiers il est de quelques petites années si l’on tient compte des alliances nécessaires à leur survie. Pour nous dans la formation, la recherche, l’implantation, l’investissement il est parfois dix fois plus important. De plus, pas question de changer d’avis régulièrement sans entrainer une catastrophe industrielle et surtout humaine.
Cercle vertueux
Pas besoin d’être un sociologue-philosophe-économiste pour comprendre que les idées dans le
domaine économique sont en train de brutalement changer. Le cercle vertueux de ce qui est fabriqué en France commence à imprimer dans l’ensemble de la population. L’indépendance énergétique aussi, d’autant qu’elle se rappelle violemment à notre bon souvenir chaque jour dans notre vie privée et professionnelle.
Il est urgent, mais c’est peut-être aussi le bon moment, d’être sans arrogance et avec sérénité ce que nous sommes : l’avenir de notre pays et peut-être sa chance de redevenir une nation leader à laquelle on fait confiance pour bien vivre. L’industrie et la France ont une destinée commune et ce n’est qu’ensemble qu’elles peuvent réussir. Il sera de notre responsabilité de le faire savoir à tous et de le faire respecter… par le(la) prochain(e) Président(e) et sur ce sujet être comptables des promesses. »