Préparer le déploiement de la convention collective de la métallurgie au 1er janvier 2024 en Lorraine, c’est une priorité d’action vers les adhérents. C’est aussi saisir l’opportunité de renforcer le dialogue social territorial.

« Je suis fier de ce succès du paritarisme auquel l’UIMM est très attachée. En Lorraine j’ai toujours été convaincu que nous saurions trouver ensemble, organisations syndicales de salariés et UIMM, la voie d’une mise en œuvre sereine, efficace, partagée, pour bien préparer l’avenir de l’industrie lorraine et de ses salariés. C’était essentiel car l’industrie est la colonne vertébrale économique et sociale de nos territoires ».

Après plus de 5 ans de négociation, l’UIMM et trois organisations syndicales représentatives de la branche – la CFDT, la CFE-CGC et FO – ont signé ce 7 février 2022 la nouvelle convention collective de la métallurgie faisant ainsi aboutir une démarche historique visant à moderniser le dispositif conventionnel de la branche. L’ambition : créer le modèle social de l’industrie de demain pour répondre aux nouvelles attentes des entreprises et des salariés. Une fois le texte national signé, l’enjeu pour les territoires est double :

• être aux côtés des adhérents pour les aider à préparer la mise en application au 1er janvier 2024 ;

• engager des négociations avec les organisations syndicales représentatives sur chaque convention collective territoriale (CCT) pour mettre fin à ces dernières au 31 décembre 2023 et conclure des accords autonomes pour renforcer l’attractivité de la métallurgie sur nos territoires.

L’information et la préparation des adhérents sont déjà engagées depuis 2021 : réunion d’information générale, rencontres experts, ateliers sur la nouvelle classification, test en entreprises, etc. Elles se sont renforcées et accélérées en ce début d’année 2022, nous y reviendrons dans les pages suivantes. Côté négociation paritaire de branche, l’enjeu était tout autre. Nous avons décidé de saisir l’opportunité de ces négociations d’accords de révision-extinction et d’accords autonomes pour poursuivre notre engagement à moderniser notre dialogue social territorial dans sa forme.

« Cette Convention nationale unique, c’est un nouveau cadre social pour l’ensemble des entreprises de la métallurgie et leurs salariés. C’est également une place nouvelle accordée au dialogue social dans les territoires. Une nouvelle donne sociale qui doit nous permettre, en complément du socle commun et en proscrivant les concours de normes, de faire émerger des réponses concrètes et adaptées à nos enjeux territoriaux fondamentaux que sont la pérennité et l’attractivité de nos entreprises, ainsi que la disponibilité des compétences ».

Nos actions !

Dès septembre 2021, nous avons engagé, au sein des Commissions des relations sociales de l’UIMM Lorraine, une réflexion sur la méthode :

• Une lecture paritaire commune avec les organisations syndicales représentatives des quatre  territoires sur une journée complète en octobre ;
• Des constats territoriaux paritaires partagés (impulsés par l’UIMM nationale) courant octobre et novembre ;
• Une remontée collective et paritaire de ces constats à l’UIMM nationale ;
• La négociation d’un accord de méthode sur trois territoires ;
•puis l’engagement des négociations paritaires sur chaque convention collective territoriale.

Ces temps d’appropriation, de débats, de négociations nous ont permis de conclure quatre accords de révision-extinction et quatre accords autonomes. Sont signataires des avenants de révision extinction et des accords autonomes :

• En Moselle : CFE-CGC, CFDT, FO, CFTC ;
• En Meuse : CFE-CGC, CFDT, FO ;
• En Meurthe et Moselle : CFE-CGC, CFDT, FO ;
• Dans les Vosges : CFE-CGC, CFDT.

C’est bien là la preuve qu’à travers le dialogue, il est possible d’accomplir de grandes choses. Grâce à ces accords, l’ensemble de nos territoires lorrains s’engagent pleinement dans ce nouveau modèle social posé par la Convention collective nationale de la métallurgie.