Parmi les principes que nous respectons, même s’ils ne sont inscrits nulle part, il y a celui de ne pas faire de politique et nous ne commencerons pas aujourd’hui. Ainsi parler d’écologie au milieu du tintamarre idéologique proche du ridicule, qu’il vienne d’outre atlantique ou de certaines grandes villes de France, est en fait assez facile.
Nous venons de vivre 8 mois de violences.
La mort chaque soir étalée dans les JT. La maladie inconnue et incertaine en continu sur les chaines d’info qui s’en nourrissent et en vivent. La violence du chômage même partiel. Mais aussi la violence de l’avenir incertain avec la responsabilité de ne pas s’arrêter et de se battre chaque matin pour éviter une tragédie.
Par contre, sauf à de très rares exceptions, dans nos entreprises la violence au sens propre n’est pas entrée, bien que certains publiquement l’aient souhaité. Et c’est là que je voulais en venir. Une forme de conscience collective a émergé comprenant que c’est dans le « collectif » que se trouve la solution de notre avenir. Encore plus si dans ce « collectif » nous ne sommes, évidemment, pas d’accord sur tout.
Certains et beaucoup d’écologistes notamment, nous ont doctement expliqué que puisque que nous étions en crise il fallait en profiter pour tout changer et décroitre afin de préserver, pardon de sauver, la planète. Bien sûr le seul but étant une vie plus douce, plus sûre, plus belle pour nos enfants !
Je ne discute pas l’approche philosophique du projet. Par contre je me pose une question. L’Allemagne, l’Europe, les USA, le Japon, la Chine, entre autres, vont-ils aussi décroitre ? parce que s’ils ne le font pas, et je ne crois pas que nous ayons les moyens de les y obliger, nous allons en 10 ans devenir un pays du tiers monde. Notre économie étant ralentie tout se ralentira y compris la collecte des impôts et taxes diverses qui alimentent nos caisses sociales notre sécurité sociale nos hôpitaux, les services de sécurité…etc.
Alors que faire ?
Soyons pragmatiques, responsables, lucides, rassemblons le passé le présent et l’avenir pour en faire un tout cohérent au service de l’homme : soyons ce que nous sommes, des chefs d’entreprise. Nous avons aussi une famille, des enfants, des petits enfants. Nous avons compris que la planète va mal et que ça ne peut plus durer, mais nous avons aussi la responsabilité de faire tourner l’économie pour offrir la meilleure vie possible à tous ceux qui vivent aujourd’hui.
Alors, comme les Lumières au 18ème siècle devons-nous poser la question « faut-il condamner ce monde pour permettre l’éclosion d’un meilleur demain ? » alors que l’Histoire a répondu depuis par le cuisant échec de révolutions s’achevant dans la terreur et le despotisme. Je comprends la révolte face à l’état de notre planète. Qu’elle se traduise alors en actes concrets aujourd’hui et non en vaines paroles d’espoir.
Donc pas de discours et d’idéologies fumeuses mais de l’action.
Hier et aujourd’hui chacun d’entre vous a déjà modifié son fonctionnement afin d’être plus performant, en économisant son énergie, ses rejets, en optimisant ses machines…tout cela est bon pour la planète et pour l’entreprise car cela augmente sa performance. Commençons par faire tout ce qui est bon pour l’entreprise et pour la planète, c’est l’écologie rentable. L’avenir se construit aujourd’hui et il a besoin de la technologie que nous produisons chaque jour.
Les écologistes, mais pas seulement eux, ont au moins une qualité, ils font naitre une conscience collective, notre entreprise et nous même en faisons partie. Aujourd’hui il est indispensable que d’une part, nous fassions savoir ce que nous faisons déjà et que d’autre part nous partagions nos réussites pour les multiplier, les amplifier. L’écologie rentable va être un des outils pour nous aider à sortir de la crise par le haut en nous rendant plus performant et plus solidaire. Il est facile d’avoir de grands projets irréalistes pour la planète. Nous, dans l’industrie, nous allons réconcilier l’écologie et l’économie avec l’écologie rentable.
A lire dans La Semaine du 1er Octobre 2020
La Semaine du 1er octobre 2020r
Entre un totalitarisme rétrograde et utopique et un négationnisme populiste et électoraliste, il y a une voie pour une intelligence lucide et constructive qui pourrait bien être celle des femmes et des hommes qui construisent chaque jour l’industrie Lorraine : L’écologie rentable.
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