Un plan « mesures urgentes » pour l’automobile en Moselle

L’UIMM Lorraine et l’ensemble des organisations représentatives des salariés de la Métallurgie mosellane (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) se sont réunies le jeudi 21 janvier 2021 dans les locaux de la Maison des Industries Technologiques.

A l’ordre du jour : dresser un bilan d’étape des « Mesures Urgentes – Filière Automobile – Moselle ».

mesures urgente janv 2021

Ce dispositif, mis en place par un accord unanime conclu le 6 décembre 2019, permet aux entreprises de la filière automobile en Moselle de mobiliser des fonds de l’OPCO2i. Elles peuvent ainsi obtenir des financements complémentaires pour la formation de leurs salariés. Cet accord accompagne les profondes mutations que vont connaître leurs emplois. Et il s’agit également de sécuriser leurs parcours professionnels et développer leur employabilité.

2 M€ sur deux ans pour les salariés de la filière auto en Moselle

Les partenaires sociaux ambitionnent ainsi de mobiliser 2M€ sur deux ans pour :

  • maintenir l’attractivité de la Métallurgie dans le département de Moselle,
  • défendre l’emploi via la formation professionnelle,
  • maintenir et développer les compétences et les qualifications des salariés,
  • sauvegarder la compétitivité des entreprises concernées – notamment celles intervenant en amont de la filière, en créant un cadre favorable leur permettant de diversifier leur activité dans d’autres secteurs tels que l’aéronautique, le naval, le ferroviaire, l’énergie, le médical, …
  • anticiper au mieux les mutations,
  • mettre à profit les périodes de sous activité pour intégrer les enjeux liés à l’évolution des métiers,
  • se préparer aux nouvelles technologies comme le numérique, le digital, la robotisation, …

Car en effet, la filière est confrontée à de profondes mutations technologiques qui engendre un bouleversement des compétences et des savoir-faire requis :

  • les tâches sont à plus haute valeur ajoutée,
  • l’interaction homme-machine est omniprésente, de même que le numérique et la technologie,
  • l’humain sera de moins en moins un exécutant, plus un gestionnaire de production.

Quelles évolutions ?

Les activités les plus simples sont amenées à disparaître. Les opérateurs doivent de plus en plus faire preuve d’autonomie, et d’une plus forte adaptabilité au changement.

La réglementation en matière de réduction des émissions de CO2 va accentuer les efforts des constructeurs sur l’allègement des véhicules. Le corollaire est un impact considérable sur l’activité des fonderies et forges d’acier, et donc sur les emplois associés.

Les évolutions sur les GMP (groupes moteur-propulsion) feront appel à des compétences techniques pointues pour lesquelles la formation devra être optimale.

Les nouveaux usages, services et l’avènement du big data transformeront la distribution de l’automobile. Le service marketing et commercial occupera une place prépondérante. Si les compétences sont disponibles, la concurrence sera intense pour s’attacher les meilleurs talents face à d’autres secteurs du numérique, plus attractifs.

La R&D sera le levier de résilience de l’automobile de demain. Les acteurs affirment que les innovations s’accélèreront. Proposer les dernières innovations au consommateur sera une condition de survie des constructeurs mais également de l’ensemble de la filière.

Le Bilan de l’année 2020 ?

Dans le contexte sanitaire, social et économique inédit de 2020, l’accord s’est déployé de manière satisfaisante.

Aussi, ce sont près de 500 salariés qui ont pu être formés à de nouveaux outils ou méthodes de travail.

Plus de 17 000 heures de formation qui ont été financées pour accompagner la reprise de l’activité dans le secteur automobile en Moselle.

Pour en savoir plus, contactez votre conseillère OPCO2i pour la Moselle, Sabine ROUYER

En Moselle, la filière automobile emploie 12 000 personnes dans la Métallurgie. Le secteur de la construction automobile est très concentrée dans le département de la Moselle ; la localisation des équipementiers, sous-traitants et autres fournisseurs est, elle, plus éparse sur le territoire lorrain.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’accord national du 23 septembre 2016 relatif à l’emploi dans la métallurgie qui permet, au niveau local, d’accompagner les entreprises confrontées à des difficultés pour préparer leur avenir.

Lire le communiqué de presse ici.

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