Portrait de femme [8/10] : Marion Etienne, Directrice du Développement

"Il existe une vraie ouverture d'esprit dans le monde industriel"

Marion Etienne directrice du développement chez Numalliance

Marion Etienne occupe un poste à responsabilités sur un site vosgien de Numalliance, groupe international de 400 salariés. Elle voulait s’établir au Pérou, mais a finalement opté pour un poste à responsabilités en France, à l’âge de 24 ans.

Son parcours commence avec un bac S, suivi d’une école de management à Grenoble, option finances et marketing. Après un an d’études en Erasmus à Madrid où elle perfectionne bien sûr son espagnol, Marion Etienne y travaille un an comme analyste financière et enchaîne avec un master en entrepreneuriat, puis se rend au Pérou pour un stage de fin d’études. « Je travaillais au développement de l’entreprise, comme bras droit du dirigeant. Il voulait m’embaucher et j’avais un projet. Mais mon papa, qui est fondateur de Numalliance, m’a appelée à la rescousse. » À l’âge de seulement 24 ans, Marion Etienne arrive sur le site de Numalliance à Saverne « pour gérer le rattachement d’une nouvelle entité au groupe ». C’était il y a sept ans. Aujourd’hui, à Saint-Michel-sur-Meurthe, un site de 180 salariés, sa mission est de « racheter des entreprises, concurrentes ou partenaires, aux savoir-faire complémentaires à ceux de Numalliance et les intégrer au groupe, afin d’en assurer le développement ».

Numalliance fabrique des machines et ilôts robotisés pour tous secteurs industriels. Un domaine très technique, mais dont l’approche est « facilitée par une équipe de techniciens passionnée qui sait rendre son domaine accessible », souligne Marion Etienne. Si elle a le sentiment qu’une femme doit « un peu plus faire ses preuves » dans le monde de l’industrie, « en tant que femme ou ‘fille de’ », elle apprécie aussi « l’ouverture d’esprit » qui y règne ainsi que les opportunités de carrière, pour les femmes comme pour les hommes. Son métier exige d’être innovant pour assurer le développement de Numalliance à l’international. « Cela nécessite parfois de l’impertinence : il faut oser ! Et défendre un projet, avec conviction, pour être innovant ».

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